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Dormez citoyens, La Presse veille!

Publié par Luc Vaillancourt le 28 juin, 2012 dans Opinion | 20 commentaires

J’ai, dans mon entourage, des amis qui sont convaincus que la désinformation n’existe pas au Québec et qu’il faut souffrir d’une forme particulièrement aiguë de paranoïa pour y croire. Je voudrais les rassurer (ou achever de les inquiéter) sur ces deux points en précisant ma pensée.
La propagande médiatique est rarement le fruit d’un effort concerté. Le plus souvent, elle participe d’une tendance naturelle chez nos médias à favoriser l’embauche d’éditorialistes et de chroniqueurs aux idées conservatrices. Pour faire bonne mesure et éviter la pensée unique, on engagera aussi quelques voix dissidentes.
L’astuce consiste cependant à  préserver un ratio qui avantage toujours le point de vue de droite, et pour une Michèle Ouimet et, à l’occasion, un Patrick Lagacé qui ont pu exprimer leur sympathie envers la cause étudiante, La Presse a donné carte blanche à André Pratte, Alain Dubuc, Yves Boisvert, Lysiane Gagnon et Mario Roy pour dire n’importe quoi.
Étrangement, il se trouve que leur discours s’est aligné sur celui d’un gouvernement néolibéral, au nom d’un « gros bon sens » qui leur a fait renoncer au devoir professionnel minimal de contre-vérifier les chiffres et les informations auprès de sources indépendantes.
On parle ici de journalistes de métier qui, comme Mario Roy, comptent plusieurs décennies de service dans la boîte et qui ont parfaitement intériorisé les valeurs de leur milieu, et notamment son anti-syndicalisme primaire et son penchant pour la privatisation des services publics. Ils n’ont pas besoin d’un appel de Paul Desmarais pour se mettre en train : l’inspiration vient tout naturellement lorsque l’enjeu en cause menace de quelque façon le modèle de société auquel ils souscrivent.
J’entends déjà un de mes copains répondre: « Hey, lâche-moi avec ta théorie du complot: c’est du journalisme d’opinion!»
Raison de plus pour les inciter à redoubler de vigilance et de rigueur. Les éditorialistes ont le pouvoir d’occulter ou de magnifier l’information et leur interprétation des événements influe sur la couverture des autres journalistes. Ainsi, quand Mario Roy parle dans La Presse des manifestations « d’une rare violence », de « zone de guerre », ou met l’accent sur le « radicalisme de la rue », on trouvera des articles et des photos autour pour illustrer son propos, sans égard à l’effet de loupe qui distorsionne totalement la réalité.
Et quand le même Mario Roy néglige, dans une dizaine d’éditoriaux consacrés à la crise étudiante, d’aborder, ne serait-ce qu’une seule fois, des enjeux de fond comme la marchandisation du savoir ou la prolifération des campus, préférant tout réduire à une question de « fric », on ne trouvera pas d’articles ou de photos autour pour combler ces lacunes.
C’est ainsi que la désinformation opère. Aveuglément idéologique, paresse intellectuelle, découpage de la réalité. La machine à propagande n’est pas toujours en fonction : elle ne s’active que pour les enjeux qui hypothèquent la domination de l’élite économique et politique dont nos éditorialistes sont les principaux adjuvants, qu’ils en aient conscience ou non.
Pour qui parle l’éditorialiste ? Pour quelle raison lui donne-t-on une tribune ? Au nom de l’intérêt public ? En fait, la première question qu’il faut se poser est la suivante: à qui est-il d’abord redevable ? Au public qu’il prétend guider par sa sagesse clairvoyante ou au milieu qui lui permet de gagner sa croute ? Plus souvent qu’autrement, les médias tendent à étouffer les revendications citoyennes au profit du statu quo et d’une vision consumériste du monde qui servent les intérêts de leurs véritables clients.
Car le public est un produit que les journaux vendent aux publicitaires.
Et comme les crises sociales ne favorisent pas vraiment la consommation effrénée de biens et services, jusqu’à nuire même à l’industrie du divertissement (laquelle, par une étrange coïncidence, est souvent contrôlée par les mêmes patrons que les médias), on est parfois pressé d’en finir avec les empêcheurs de consommer en rond.
La grève étudiante aura eu le mérite, entre autres contributions précieuses pour l’avancement de notre société, d’agir comme un puissant révélateur des allégeances de chacun.
Mario Roy est d’ailleurs très inquiet face au réveil citoyen provoqué par cette crise : « une haine d’une nature inédite, irrationnelle, fanatique, s’est manifestée à l’endroit des médias traditionnels. En particulier à l’endroit de la fraction de ceux-ci qui ne sert pas quotidiennement des vivats enflammés au nouveau régime de droit et de gouvernance. Ce n’est pas anodin. Il sera difficile pour des années à venir de mener des débats à peu près sensés. » (Les séquelles, 25 mai 2012).
Il parle bien sûr de sa boîte qui a dû essuyer des critiques virulentes et méritées pour sa couverture tendancieuse. Or il se trouve que Mario Roy a fait plus que sa juste part dans ce dossier. Son allusion au « nouveau régime » auquel il refuse de se soumettre est d’ailleurs révélatrice de son parti pris pour le statu quo qui, à l’en croire, serait le seul cadre propice au débat sensé.
Examinons de plus près en quoi consiste le bon sens pour notre éditorialiste en prenant à témoin sa couverture de la crise étudiante.
Comme pour Yves Boisvert la semaine dernière, j’ai parcouru l’ensemble des éditoriaux des derniers mois en relevant 1) tout argument propre à stigmatiser ou marginaliser la position des étudiants sans contrepartie, 2) tout propos méprisant ou paternaliste envers eux (je le souligne tout de suite, car le phénomène est rare : Mario Roy détient le privilège peu enviable de voir un de ces articles cité ici in extenso pour son mépris intégral (Félicitations à la rue, 14 mai 2012)), 3) tout argument avancé sans preuves ou qui se borne à réitérer la propagande gouvernementale sans contre-vérification.
Je laisse le lecteur libre de tirer ses propres conclusions sur la rigueur de la démarche analytique et la bonne foi de l’éditorialiste.
Je ferai le même exercice la semaine prochaine avec Lysiane Gagnon, puis Alain Dubuc et André Pratte, en espérant que l’accumulation de preuves suffira en fin de parcours pour accréditer cette citation de Malcom X : « Si vous n’êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment. »
 
Le cas Mario Roy
Réfutation, stigmatisation et marginalisation de la position des étudiants :
« Peu d’événements récents auront exposé de façon si évidente les distorsions de l’information moderne que la grève des étudiants qui perdure depuis presque 60 jours au Québec. Je ne parle pas ici d’un manque d’objectivité, par exemple,  dont pourraient être coupables les médias dans leurs pages de nouvelles » (Nourrir la bête, 10 avril 2012)
« (…) la juste perception de la réalité a été la première victime de l’agitation étudiante. » (Gouverner, 28 avril 2012)
« À radical, radical et demi. Ainsi, dans l’échelle de la démesure, la CLASSE est maintenant déclassée – pour ainsi dire – par un mouvement qui s’est fait connaître ce week-end, Force étudiante critique, dont le petit catéchisme est plus intégriste. Et on peut parier que, si le psychodrame actuel se poursuit, apparaîtra un discours plus extrême encore.» (Les Disneyland idéologiques, 14 mai 2012)
« Car la «rue» d’hier n’avait plus, en pratique, qu’une vague pensée pour les droits de scolarité. Toutes les causes y étaient représentées, disparates, parfois obscures, éventuellement fantasmagoriques, mais elles avaient toutes un point en commun. Elles émanent de la fraction de la population du Québec qui porte résolument à gauche, une gauche décentrée, en réalité très minoritaire, mais ardemment militante, bruyante, appuyée par des élites populistes et populaires. » (Appuyons sur pause, 23 mai 2012)
« Et on commence à avoir la vague impression que cette «rue», entièrement centrée sur elle-même, insensible à la primauté du droit, torturant sans états d’âme le concept de démocratie, pourrait dorénavant n’accepter rien de moins que l’annonce d’élections précipitées. » (Appuyons sur pause, 23 mai 2012)
« Il faut commencer à penser à l’«après». Le litige de départ, celui des droits de scolarité, que le recul permet de voir sous son jour réel, c’est-à-dire simple au point d’être simpliste, se règlera avec un peu de chance par un round de négociation de la dernière heure. » (Les séquelles, 25 mai 2012)
« La démocratie, en effet, «consiste en bien davantage que ce que les utilisateurs fantaisistes de Facebook, unis autour d’une vague cause politique, appellent le pouvoir du peuple». Dans le monde réel, l’émergence «d’un mouvement structuré, convenablement financé, doté d’un leadership responsable et d’un agenda politique réaliste, est nécessaire pour aller plus loin qu’une vague promesse de libération». (La crise et le web, 26 mai 2012)
« Consacrer aujourd’hui quelques minutes à ce survol invite à relativiser les choses. À redonner un sens aux mots banalisés depuis trois mois par un emportement lyrique qui, dans trois mois encore, ne provoquera probablement plus que des sourires nostalgiques et attendris. » (Pendant ce temps…, 29 mai 2012)
« Pour la «rue», la police est l’ennemie. Moralement, c’est tellement facile et, médiatiquement, tellement rentable. » (Le mort-vivant, 31 mai 2012)
« Dans les faits, quiconque a déjà été témoin d’une opération de rue de la police dans quelque autre pays développé (ne parlons pas des autres!) sait que le SPVM fait plutôt dans la retenue. Un peu moumoune, prétendent certains. » (Le mort-vivant, 31 mai 2012)
« Le dénominateur commun de tout cela, c’est l’espace de moins en moins grand accordé dans l’espace public aux faits. À la vérité. Comme le veut un trait d’humour répété par autodérision chez les scribes anglo-saxons, «ne laissez jamais les faits détruire une bonne histoire» ! Le mort-vivant, 31 mai 2012
Un manifestant tué par l’escouade anti-émeute, c’était la meilleure histoire qu’on puisse imaginer. » (Le mort-vivant, 31 mai 2012)
« L’action des étudiants, à l’origine pacifique, imaginative et même teintée d’une pointe d’humour, a été petit à petit phagocytée par le radicalisme du Black Bloc, de la CLAC, d’autres groupuscules plus ou moins obscurs. Le reste vient avec. Le romantisme révolutionnaire, qui séduit tant d’adultes pourtant intelligents. Le manichéisme. La tentation totalitaire. L’appel à la censure. Le langage ordurier. La négation de la sphère privée, apolitique, de la vie des gens. » (Tout est politique, 9 juin 2012)
 
Mépris, condescendance et paternalisme :
« Entre le budget du ministre des Finances et la manifestation des étudiants, ça aura été une grosse semaine. Ainsi, on a vu dans les rues de Montréal une immense foule bellement excitée par la mini-révolution (tranquille) qu’elle était en train de faire, toujours confiante de contraindre le grand argentier de l’État à l’écouter. » (Grosse semaine, 24 mars 2012)
« La vague actuelle de contestation étudiante a débuté par un différend sur la facture des services rendus par les collèges et universités. Mais la lutte s’est élargie et on voit le fond de sauce remonter à la surface: c’est le «système» que les radicaux combattent de plus en plus ouvertement. C’est, il faut bien le dire, d’une extraordinaire banalité. » (La poésie du geste, 17 avril 2012)
« Ainsi, la pancarte peut-être la plus signifiante aperçue dans les manifs appelle tout bonnement à une représentation supplémentaire de mai 68. Rappelons que cette contestation mythique a débuté à Nanterre sur une question d’accès des garçons au dortoir des filles – ce qui a tout de même plus de panache qu’une vulgaire histoire de fric! » (La poésie du geste, 17 avril 2012)
« Maintenant, la situation ayant dégénéré, quelqu’un va finir par se faire vraiment mal. Il vaudrait mieux suspendre pour un temps la poésie, le théâtre, la collection printemps, tout ça. » (La poésie du geste, 17 avril 2012)
« Pardon pour ce fastidieux rappel de quelques évidences perdues dans le rouge peinturluré et le verre fracassé par la violence de la rue. Mais il faut ce qu’il faut. » (Gouverner, 28 avril 2012)
« Il ne manquera pas de plaideurs pour évoquer avec des trémolos dans la voix la Charte, la démocratie, la liberté d’expression, le droit des uns… mais, on le notera alors, pas le droit des autres.Les prétextes seront nombreux, parfois même hilarants. Le père Noël. Le Bonhomme Carnaval. Le Festival Juste pour rire. La nécessité de se protéger du froid au mois de janvier. Et le meilleur (déjà évoqué par Me Julius Grey): le désir éventuel d’un homosexuel non sorti du placard d’assister au défilé de la Fierté gaie… auquel accourent des dizaines de milliers d’hétéros avec femmes et enfants! » (Finie, la mascarade, 9 mai 2012)
« révolte d’opérette »  (Métro, chaos, prolos, 11 mai 2012)
« Eux, et eux seuls, ont été agressés par les criminels (il faut leur refuser toute autre étiquette) qui ont sévi, hier. Et sévi non pas de façon gratuite ni pour cheminer, fut-ce de manière tordue, vers un idéal. Mais – soyons francs – d’abord et avant tout pour en tirer une jouissance incommensurable: celle de tenir en otage pendant quelques heures une ville entière. Non, mais quel orgasme! » (Métro, chaos, prolos, 11 mai 2012)
« L’idéologie, quelle qu’elle soit en l’occurrence, n’est qu’une affaire de relations publiques. Une chanson pour la galerie. Une friandise jetée à cette sorte de révolutionnaires de boudoir qui trimbalent le dernier Noam Chomsky dans leur BMW entre le condo et la résidence d’été. Drôlement émoustillant aussi que de soutenir la «révolte» bien au chaud! Or, c’est la raison collective que ceux-là enfument depuis quelques mois. » (Métro, chaos, prolos, 11 mai 2012)
« Bravo, les boys et les girls, vous l’avez eue, Line Beauchamp! Félicitations, vraiment! En plus, vous avez joué à la perfection le rôle que la jeunesse doit jouer dans toute société. Défendre des idéaux, innover, cheminer vers le progrès. En trois mois, vous avez ainsi donné un tout nouveau sens aux vieux concepts usés qui définissaient jadis ce que sont la responsabilité sociale et la démocratie. Aux poubelles, les vieilles affaires! Être responsable socialement, c’est dorénavant exiger pour soi-même tout, tout le temps, tout de suite, gratos. La démocratie, c’est à compter d’aujourd’hui la loi du plus fort, le rapport de force établi par le vote à main levée, l’intimidation des dissidents et des médias, la violence répétée et le sabotage. Aujourd’hui, la nation québécoise (vous savez, ces millions de gens qui vivent autour de vous) doit se souhaiter trois choses. Un: une nouvelle ministre de l’Éducation qui signera sans même la lire –et en tremblant un petit peu- toute proposition qui lui sera soumise par la CLASSE, la FEUQ, la FECQ, la TACEQ, la FEC et le Black Bloc. Gabriel Nadeau-Dubois a déjà prévenu: si la nouvelle ministre durcit le ton, ça marchera pas comme ça. Bon. Deux: une adhésion générale aux nouveaux concepts de responsabilité sociale et de démocratie. Par exemple, les vieux (vos grands-pères et vos grands-mères) sont traités comme des animaux dans les foyers? Qu’ils réagissent! Qu’ils manifestent chaque soir, foutent le bordel, cassent des vitrines, lancent leurs vieux dentiers aux flics et leurs solutés sous les roues du métro!Trois: que toute l’intelligentsia « révolutionnaire » qui vous a soutenus continue à faire preuve du même valeureux courage, de la même impressionnante intelligence, du même infaillible jugement, et exprime clairement sa satisfaction  devant les nouvelles règles morales et démocratiques qui viennent d’être établies. Félicitations, une dernière fois. » (Félicitations à la rue, 14 mai 2012)
« Mardi dernier, lors de la grande marche diurne, une manifestante a ramassé de splendide façon la constellation de doléances catapultées par le big bang étudiant. «Nous revendiquons un monde meilleur!», a-t-elle lancé à la caméra. Vaste programme! On aimerait juste savoir de quoi serait fait ce meilleur des mondes s’il devait advenir. » (Les séquelles, 25 mai 2012)
« Les principes fondamentaux qui civilisent les sociétés évoluées, prospères et pacifiques, c’est-à-dire la primauté du droit ainsi que la mécanique démocratique, ont pris un sale coup sur la gueule. Du jamais vu ici. Il est dorénavant légitime d’adhérer à l’idée d’un buffet de lois dans lequel chacun peut piger celles qu’il respectera. À l’idée, aussi, d’un pouvoir dévolu à la rue à partir d’un certain niveau de nuisance, d’intimidation et de violence. Il s’agit d’un recul, non pas de quelques décennies, mais de quelques siècles. » (Les séquelles, 25 mai 2012)
« De plus, une haine d’une nature inédite, irrationnelle, fanatique, s’est manifestée à l’endroit des médias traditionnels. En particulier à l’endroit de la fraction de ceux-ci qui ne sert pas quotidiennement des vivats enflammés au nouveau régime de droit et de gouvernance. Ce n’est pas anodin. Il sera difficile pour des années à venir de mener des débats à peu près sensés. Quant à la notion de respect, c’est une coquetterie de vieux mononc’ dont on n’entendra plus parler de sitôt. » (Les séquelles, 25 mai 2012)
« À force de mijoter dans la marmite (!) du conflit étudiant, de ses retombées et de ses excès, on en oublie presque qu’il existe une vie hors Québec. Notamment dans les régions du globe qui ont eu droit à ce fameux «printemps», le vrai, qui inspire tant les mémorialistes et adulateurs de notre psychodrame local. » (Pendant ce temps…, 29 mai 2012)
 « Nul doute que les artistes, si chatouilleux en matière de liberté d’expression, protesteront (en portant un carré de… soie transparente?) contre cette censure directe. Brutale. Fasciste, comme on le dit depuis trois mois à propos de tout et n’importe quoi. » (Pendant ce temps…, 29 mai 2012)
« La broue distillée par les pédagogues et déversée dans les écoles au fil des réformes devait aiguiser le sens critique des futurs citoyens. En réalité, elle leur a enseigné à se méfier maladivement de tout ce qui fait partie du «système». Et leur a inculqué une crédulité abyssale face à tout ce qui n’en est pas. Désormais, si c’est en ligne, c’est vrai! Le point d’arrivée ultime de cette naïveté moutonnière est la théorie du complot, devenue un banal objet de consommation. » (Le mort-vivant, 31 mai 2012)
« Subitement, tout est devenu politique. Le cégep et l’université. La rue, évidemment. Les places publiques, les parcs et le métro. Le Grand Prix, le Festival Juste pour rire, l’humour lui-même, les artistes, la culture en général. Les casseroles, les pandas, les bananes… et le bicarbonate de soude! » (Tout est politique, 9 juin 2012)
« «Tout est politique», c’était un des slogans de Mai 68. Celui qui a été le plus lourd de conséquences: voyez l’effet produit aujourd’hui autour du panda anarchiste et de la banane rebelle! » (Tout est politique, 9 juin 2012)
« Le discours des étudiants, d’abord fondé sur une argumentation de nature économique relativement sophistiquée, a graduellement cédé le terrain à la novlangue anticapitaliste, extraordinairement simpliste, qui nous est assénée depuis un siècle, mais que chaque génération croit avoir inventée. » (Tout est politique, 9 juin 2012)
 « Voyez-vous, c’est ce qui est agaçant avec le peuple (et non, on ne peut pas en changer!). Il est rarement d’accord avec ceux et celles qui prônent des solutions extrêmes censées lui apporter le salut, autant par le jeu démocratique que par l’agitation de la «rue». » (Le cul-de-sac, 12 juin)
 
Arguments tendancieux et réitération de la propagande gouvernementale:
« Aujourd’hui, dans une société avancée, le gouvernement en place fut-il une carpette et quelle que soit la violence déployée, la rue n’arrivera jamais à renverser le «système». » (La poésie du geste, 17 avril 2012)
 « Hier, la ministre Line Beauchamp a exclu la CLASSE du processus de négociation après que la désobéissance civile se soit, malgré la trêve, transformée en émeute, la veille. Puis en sabotage des lignes de métro, en matinée. Dans les heures qui ont suivi et jusqu’à tard, hier soir, la «rue» a à nouveau… désobéi. » (Désobéir, 26 avril 2012)
 « Le gouvernement Charest doit négocier avec les deux autres associations étudiantes, qui doivent pour leur part se dissocier de la CLASSE et y consentir. Et il doit réprimer résolument la violence avec tous les moyens, surtout d’enquête, dont la justice dispose. «  (Désobéir, 26 avril 2012)
 « Un gouvernement démocratiquement élu a le mandat de gouverner, ce qui consiste à prendre des décisions et à les faire respecter.» (Gouverner, 28 avril 2012)
 « Sauf dans des circonstances extrêmes, inconnues au Québec, l’opposition violente à ces décisions n’est ni légale ni légitime. » (Gouverner, 28 avril 2012)
 « un gouvernement est utile dans la mesure où il est capable de faire les choix nécessaires même lorsqu’ils sont impopulaires. » (Gouverner, 28 avril 2012)
 « D’abord, plus de 40% des électeurs québécois ne paient pas d’impôt sur le revenu, le moyen le plus voyant et le plus souffrant pour le citoyen de nourrir la caisse de l’État. Cela signifie que près de la moitié de la population soutiendra de façon quasi automatique toute bonification de la «gratuité» des services gouvernementaux. Cette dynamique est irrépressible et immuable. » (Gouverner, 28 avril 2012)
 « Ceci entraîne cela: il est sur le long terme impossible, non seulement de réduire la taille de l’État, mais de maîtriser sa croissance. C’est une recette pour la catastrophe. Laquelle, ironiquement, déferlera sur ceux qui exigent aujourd’hui dans le bruit et la fureur qu’il croisse encore. »  (Gouverner, 28 avril 2012)
 « Tout cela sans parler du fait que la plus timide tentative de l’État de favoriser la création de la richesse est accueillie par les invectives et les huées… » (Gouverner, 28 avril 2012)
 « La politique est l’art du possible, veut l’adage. Or, aujourd’hui, gouverner consiste plutôt à se bagarrer avec l’impossible en sachant à l’avance qu’on ne gagnera pas. » (Gouverner, 28 avril 2012)
 « Un «juste équilibre entre la liberté d’expression et la sécurité publique». Voilà ce qu’il fallait trouver après plus de 180 manifestations étudiantes, dont plusieurs ont été d’une rare violence, dans les rues de Montréal. Et voilà, selon ses propres termes, ce qu’a offert le maire Gérald Tremblay en présentant de nouvelles règles interdisant le masque lors de tels événements. Elles imposent aussi aux organisateurs de rallyes de protestation l’obligation de dévoiler l’itinéraire qui sera emprunté par leurs troupes.» (Finie, la mascarade, 9 mai 2012)
 « Dans ce jeu d’équilibre entre violence à répétition et finasserie avocassière, chacun a maintenant compris – parfois à la dure – où loge le bon sens. » (Finie, la mascarade, 9 mai 2012)
 « Ceux qui en ont arraché sont les centaines de milliers de prolétaires (revenu du marché médian disponible en 2009: 19 400$) qui font tout ce qu’ils peuvent pour que la société fonctionne à peu près correctement. Qui utilisent le transport en commun, triment dur, élèvent des enfants, paient taxes et impôts, respectent la loi. Et ces malheureux prolos ne demandent qu’une chose: la sainte paix. » (Métro, chaos, prolos, 11 mai 2012)
 « Au niveau un de l’échelle de la nuisance, on ne réussit même pas à venir à bout des simples tags qui répandent la laideur et bousillent l’ambiance urbaine. Au niveau dix, on sait maintenant qu’une poignée d’individus peut semer en un instant des milliers de cadavres en plein coeur de n’importe quelle métropole. Entre ces deux extrêmes, s’offrent tellement de «ventres mous», de points névralgiques impossibles à protéger totalement, qu’on s’étonne presque de ne pas être plongé plus souvent dans le chaos. Le métro n’est que l’un d’eux. Il y en a cent autres, nul besoin d’insister. » (Métro, chaos, prolos, 11 mai 2012)
 « Après la marée humaine, pacifique, qui a déferlé sur le centre-ville de Montréal, hier après-midi, il faut maintenant considérer comme n’étant plus acceptable la violence qui a plusieurs fois marqué les manifestations nocturnes. » (Appuyons sur pause, 23 mai 2012)
 « Pendant cette période, il faut appuyer sur «pause». Il faut cesser de transformer chaque soir le centre-ville de Montréal en zone de guerre. Sinon, l’été 2012 pourrait être celui du sabotage de ce Montréal festif dont nous sommes si fiers. Celui de l’étranglement du secteur des services, principale source d’emploi. Celui de la prise en otage de la haute saison culturelle – à supposer que cela intéresse encore quelqu’un. Le danger est réel. » (Appuyons sur pause, 23 mai 2012)
 « Les manifestations qui tournent à l’émeute enseignent deux choses, en effet. Un, des actes de violence perpétrés au coeur d’une foule non impliquée dans la contestation, faite de familles et de badauds circulant sur des artères consacrées à la restauration et au loisir, présentent une situation extrêmement explosive. On l’a vu sur la rue Saint-Denis, le week-end dernier. Deux, la violence systématique sévissant dans une ville, l’été, la nuit, enclenche rapidement une dynamique du «tout est permis». On s’est presque habitué à la présence des casseurs. Mais ce qu’on a commencé à voir et ce qu’on pourrait voir de plus en plus, c’est l’irruption de la délinquance pure et simple dans la foulée des émeutes, si elles devaient se reproduire. » (Appuyons sur pause, 23 mai 2012)
 « L’agitation des trois derniers mois a bien fait comprendre que toute réforme essentielle, mais exigeante, à laquelle pourrait songer un gouvernement à venir est dorénavant impensable. Elle sera rejetée par la «rue». Tout le monde a compris les nouvelles règles du jeu. » (Les séquelles, 25 mai 2012)
 « Le triomphe du statu quo qui se scelle actuellement est en apparence celui d’une minorité de la population jeune. Or, cette minorité n’est pas vraiment à blâmer. Avec intelligence, elle a simplement su trouver des appuis dans les vieilles redoutes les plus arc-boutées, mais aussi les plus inexpugnables, de la société. C’est de ce côté qu’on savoure la victoire, en prévision des blocus à venir. Et ce sont les jeunes qui, un jour, en paieront le prix. » (Les séquelles, 25 mai 2012)
 « Chez nous, le mouvement qui, à la fois, réunit quelques-unes de ces conditions et endosse en gros les revendications de la «rue», est le parti Québec solidaire. Aux prochaines élections, on pourra grâce à lui mesurer la distance séparant le pouvoir du peuple dans sa version virtuelle et dans sa réalité tangible.» (La crise et le web, 26 mai 2012)
 « Transformer soir après soir le centre-ville en champ de bataille consiste à dépouiller le résident de l’une de ses identités, celle de citoyen urbain s’attendant à jouir paisiblement du milieu de vie qu’il a choisi. Lorsqu’on menace un événement festif ou culturel, on s’en prend à l’animal social et au consommateur de culture, qui sont des identités essentielles, non politiques, de tout être humain. » (Tout est politique, 9 juin 2012)
 « Enfin, sommer la population de prendre parti par tous les moyens, y compris violents, que justifie la prémisse du «tout est politique» est un viol du droit le plus fondamental, peut-être, que possède tout individu. Celui d’être laissé seul. En paix. À l’abri, lorsqu’il le désire, de la chosification politique. » (Tout est politique, 9 juin 2012)
 « Reste le radicalisme de la «rue». Il s’exprime par des épisodes de violence nihiliste. Ainsi que par un discours toujours davantage constitué de slogans creux et, dans les cas extrêmes, de menaces explicites de mort ou d’extrême violence – coffre de char et scie à chaîne – dirigées contre le premier ministre, une ministre, un journaliste. » (Les radicaux, 16 juin 2012)
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20 Commentaires

juin28

Jerome
Bravo pour cet effort titanesque. Malheureusement vous dénoncez exactement ce que vous pratiquez vous-même : la stigmatisation (de ceux qui ne sont pas de votre avis). Bonne journée.

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juin28

Luc Vaillancourt
Merci du commentaire. Je ne vise pas les individus, mais l’institution et sa propension notoire à la désinformation.

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juin28

Louis-Alexandre Lacoste
C’est un simple oubli ou c’est voulu de ne pas mentionner la chroniqueuse Rima Elkouri dans vos nombreux exemples? Bizarre, elle travaille à La Presse et elle est farouchement pro étudiants.

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juin28

Luc Vaillancourt
J’en ai parlé dans La fabrique du consentement.

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juin28

Linda Bossé
Monsieur Vaillancourt, j’aimerais d’abord vous dire que j’ai une formation en journalisme et que j’ai été moi-même journaliste durant quelques années. Je connais donc l’immense pouvoir que peuvent avoir les médias sur les citoyens.
Le problème ici, n’est pas tant l’existence des médias de masse, mais bien la concentration de la presse. S’il y avait une plus grande diversité, le problème ne se poserait pas. Ce serait même un avantage d’avoir des médias de différentes allégeances, comme en France, par exemple. Ainsi, le lecteur peut construire sa propre opinion.
Au-delà de la concentration de la presse, il y a également le travail de certains journalistes qui, selon moi, font ombrage à la profession. On a beau dire que le chroniqueur ou l’éditorialiste n’est pas journaliste, qu’il s’agit de textes d’opinions, etc… Je m’excuse, mais lorsque l’on s’adresse à des lecteurs, la moindre des choses c’est que l’on base nos opinions sur des faits réels. Ce que plusieurs ne font pas. De présenter ses opinions comme si c’était la vérité absolue, sans mentionner, les éléments ou les faits sur lesquels sont basés ces opinions… ça c’est de la désinformation pure!
Alors bravo pour cette analyse titanesque…
Toutefois, dans votre analyse, vous avez oublié de mentionner certains journalistes qui ont fait un travail exemplaire dans la couverture de la crise étudiante dans La Presse. Il y a bien sur Michel Ouimet et Patrick Lagacé comme vous le mentionnez, mais il y a aussi Rima Elkouri, Marie-Claude Lortie et Vincent Marissal. Votre texte aurait été aussi percutant, voire plus percutant, si vous n’aviez pas omis ces faits…
Linda Bossé

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juin28

Luc Vaillancourt
Merci pour votre commentaire. J’ai parlé de Vincent Marissal et Rima Elkouri dans mon article sur la Fabrique du consentement. J’essaie de ne pas trop me répéter, mais vous avez raison de dire qu’il faut tenir compte des voix dissidentes.

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juin28

Geneviève
Vous avez tout faux mon cher Monsieur. Pour avoir de pareilles pensées, c’est que vous lisez certainement que d’un côté, à mon avis. Contrairement à M. Vaillancourt, qui passe au peigne fin chaque articles, malgré le fait que le titre semble déranger son point de vue. Tout se qui dit est plus haut, ne sont pas des opinions, mais de simples extraits pigés dans les trop nombreux articles publiés et payés par « vous savez qui ».
Vous êtes hypnotisé et profondément endormi Jérémi et vos amis.

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juin28

lui_78 (@Francois_landry)
et vous Jérome, exactement ce que nous dénonçons.

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juin28

Jacques Beaudry
«Car le public est un produit que les journaux vendent aux publicitaires.» Je crois que c’est la clé, que tout est là. Depuis la grève étudiante, je suis incapable d’acheter La Presse ou le Journal de Montréal. Le Devoir, ça va, j’y arrive, malgré les efforts de la Bombardier pour le souiller.

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juin28

L’engagé
« C’est ainsi que la désinformation opère. Aveuglément idéologique, paresse intellectuelle, découpage de la réalité. La machine à propagande n’est pas toujours en fonction : elle ne s’active que pour les enjeux qui hypothèquent la domination de l’élite économique et politique dont nos éditorialistes sont les principaux adjuvants, qu’ils en aient conscience ou non.»
Là cher ami, je suis en désaccord avec vous, pour réussir à s’activer particulièrement en période de crise, la machine doit en permanence instiller son vocabulaire, imposer ses assertions et définir les cadres à partir desquels on doit expliquer des enjeux.
De cette façon, le public subit un conditionnement très lent et très pernicieux, lequel n’est pas de l’ordre du complot, mais bien de la limitation du paysage idéologique. Par exemple, les souverainistes, ce sont les péquistes et les bloquistes (ce qui permet de dire que leur couverture est équilibrée), ainsi en réduisant une option à des partis politiques, on évite des discussions de fond avec des acteurs intelligents et on évite de parler de 45% de la population, qui se sent alors pour portion marginale.
La même stratégie est employée à gauche, la gauche c’est (le PQ s’il faut), QS, les syndicats et les groupes de pression, on en parle tout le temps, mais seulement pour diaboliser les acteurs. Pendant ce temps, on utilise tout le courant de droite, pour expliquer les dérives (toujours de la gauche) et on vulgarise ses tendances et ses principes sans s’arrêter aux erreurs de ses acteurs, cette idéologie étant profonde, complexe et méritant d’être défendue et patiemment expliqués.
C’est ainsi qu’on arrive à définir un cadre :
La droite est efficace, responsable, compétitive, performante, mais victime… de la gauche.
La gauche est paresseuse, revendicatrice, bruyante, irresponsable, rêveuse, elle oppresse la majorité.
S’il le faut on ne parlera pas de gauche, mais de «gogauche» (Picher était bon là dedans), c’est ainsi que fonctionne ce «framing effect».
À la longue, pour le lecteur moyen, «gauche» est péjoratif et structuré l’information pour le démontrer, ce n’est pas manipuler, mais rendre «objectif» par une couverture «neutre» une réalité évidente.
«C’est quand même pas la faute de La Presse si le Québec est pourri et inefficace à cause de la gauche et des séparatistes, elle fait juste son travail de décrire la merde dans laquelle nous sommes» vous dira un lecteur partisan…
L’autre stratégie, c’est tout simplement le nivellement par le bas…
http://lepamphletparu.blogspot.ca/2009/04/pourquoi-la-presse-mirrite-deuxieme.html
http://lepamphletparu.blogspot.ca/2009/02/pourquoi-la-presse-mirrite.html

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juin28

Luc Vaillancourt
Eh bien, si nous sommes en désaccord que sur ce seul point, me voilà soulagé. Mais on m’a fait la même remarque ailleurs et je concède volontiers que, pour être vraiment efficace, la machine doit oeuvrer en permanence. Peut-on s’entendre pour dire qu’il arrive qu’elle change de vitesse au point de devenir bruyante?

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juin28

L’engagé
«structureR l’info et stratégie expliquéE…

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juin29

Robert Lamothe
Comme désinformation, Monsieur Vaillancourt, votre article en est un exemple frappant. Merci d’avoir démontré comment un article que vous avez signé peut être désinformant.

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juin29

Luc Vaillancourt
C’est un peu court comme argumentaire. Des exemples pour m’aider à ajuster le tir?

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juin29

Paco Lebel
Mon nouvel héro? Luc Vaillancourt. Il prouve avec élégance (exemple béton après exemple béton) ce que les citoyens ignorent.
Les grands médias vous manipulent comme des vulgaires marionnettes.
Trop souvent hyper volontairement, et très souvent hyper involontairement (exemple par omission, ne jamais discuter de la violence et répression policière brutale de nos droits civils)
Kudos M Vaillancourt!

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juin29

marie
Excellent article, Monsieur Vaillancourt. On ne le dira jamais assez. Parmi les médias écrits, méfions-nous beaucoup de La presse. Quand je lis ce journal, je me demande toujours quel est l’intention derrière chaque choix, en particulier celui de la une, mais aussi celui du traitement de la nouvelle. Tout cela ne peut qu’être inspiré par la pensée éditoriale. Oui, bien sûr, pour donner une illusion d’équilibre on a ponctuellement quelques chroniqueurs plus à gauche. Sinon comment ce journal pourrait maintenir son tirage ? D’ailleurs, parfois, le penchant naturel revient grossièrement et il y a des vagues de désabonnements.
Mais en gros, je crois que le choix des titres, l’emplacement des articles, le choix des sujets relèvent de l’idée éditoriale du journal qu’on ne perd pas de vue.
Les médias ont un rôle capital sur la pensée populaire. Ce pouvoir énorme, Monsieur Desmarais le détient par sa chaîne de journaux (tout comme Monsieur Péladeau d’ailleurs). Le nom Power Corporation ne trahit-il pas ce goût du pouvoir ?

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juin29

Ras-le-bol
Depuis la crise étudiante, tout comme les gens, les médias se sont polarisé. Chaque média à choisi son camp, et au diable la sacro-sainte objectivité (on ne s’en cache même pas). Beaucoup (tellement) d’autruches habitent le Québec et nient tout en bloc. Bravo pour votre travail de recherche minutieux.

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juin30

Luc Normandin
Faut faire preuve de beaucoup d’abnégation pour se taper Mario Roy, André Pratte et surtout, (Dieu m’en garde!) Lysiane Gagnon! Bravo, je vous admire! J’en serais quant à moi incapable!!!

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juin30

allmediacom
Décidément il en dit des niaiseriessur-verbalisées, le vieux réactionnaire de La Paresse.
C’est Papi Paul Desmarais qui doit être content.
On vous reproche de ne pas parler des autres journaliste de La Paresse qui ont « bien traité les événements ». Quelle farce.
Comme si une chronique honnête suffisait à en valider 10 malhonnêtes. Sophisme.
On en a tellement plein le cul de leurs hypocrisies.

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juil01

kate
C’est simple au fond. On a juste totalement oublié le but fondamental d’un journal: informer. Les journaux qu’on a actuellement ne donnent pas des informations neutres (ou bien des informations égales de la part de toutes les parties concernées) et ne laissent pas la liberté de se faire une propre opinion après lecture. Un journal, d’après moi, devrait, pour chaque problématique, donner plusieurs avis de plusieurs personnes, et jamais les mêmes ! De plus, je ne pense pas que ce devrait nécéssairement les  »journalistes » qui font le travail d’informer les citoyens . . . Le journal est rendu la source n.1 d’information chez les citoyens, car la plupart ne se donnent pas la peine de chercher plus loin que ce qu’ils voient le matin en buvant leur café, c’est donc BEAUCOUP TROP IMPORTANT pour être pris à la légère (ou comme un service économique). Les journaux ont entre leur mains la population au complet… et c’est triste car au départ, le but d’un journal est totalement inverse.

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L’ÉVEIL / 28 Juin 2012 – […]  Dormez citoyens, la Presse veille. Excellent texte de Luc Vaillancourt sur la désinformation des médias! À lire! http://www.gg.gg/8es […]
Jeanne express – Vandalisme! « – […] Merci au billet de Luc Vaillancourt, Dormez citoyens, La Presse veille, qui a drôlement accéléré mes recherches! J’aime ceci:J’aimeBe the …

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